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Cours II : L'hygiène et les cosmétiques

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Cours II : L'hygiène et les cosmétiques Empty Cours II : L'hygiène et les cosmétiques

Message  dotyy Lun 16 Jan - 23:49

Cours II : L'hygiène et les cosmétiques Hygieneb-2761f16
Introduction

A l’époque où nous vivons, l’hygiène est très importante sur soi. Par contre à la rue, c’est tout autre. Excréments et eaux usées s'y mêlent et nagent dans les rigoles se trouvant au centre des rues.

Le pot de chambre, nous vient des romains. Il est encore de rigueur et on fait ses besoins parfois devant tout le monde ! On se baigne beaucoup en ville où l'hygiène corporelle est très présente. Les bains publics ou étuves permettent aux hommes de se retrouver et de se détendre dans un réel lieu de plaisir. Ainsi les bains sont à la mode, et les latrines, vestiges de la présence romaine. Mais petit à petit, les bains publics deviennent des lieux mal fréquentés. Les étuves offrent en réalité toutes sortes de plaisirs. Les joies de la chair s'y mêlent à celles de la baignade et de la bonne chère.

En ville, on se parfume, on se coiffe, et il existe même des blanchisseurs.


L’hygiène du corps

A notre époque, l’hygiène est un art de vivre. On se lave, certes pour être propre mais aussi par plaisir. On préconise, pour éviter la "puanteur" de s'arracher les poils et de laver les aisselles avec du vin, associé à de l'eau de rose et à du jus d'une plante appelée casseligne.

Au moment des bains, on ne se lave pas tout le corps à la fois, le soir, après le travail ou un voyage, on nettoie les pieds, avec de l’eau de pluie. Au matin, on se lave les mains et le visage, et cela également avant chaque repas. La trousse de toilette se compose d’éponge, de brosse à poux, de peigne en bois, une pince à épiler, un cure oreille, de produits émollients (huile d’amande). Toute femme bien organisée possède sa "fourgeoire", contenant l’escurette (cure-oreille), la furgette (cure-ongle) et le fusequoir (cure-dent).

Et voici quelques plantes conseillées pour se laver :
  • Cheveux : marjolaine, jasmin, violette.
  • Aisselles : myrte.
  • Jambes et pieds : thym, nard.
  • Peau : eau de rose, poudre de racine d'iris.
  • Ventre et cuisses : essence de rose.
  • Dents (blancheur) : racine de guimauve, coquilles d'œufs pulvérisées.
  • Haleine : jasmin, clous de girofle, graines de fenouil, graines de cardamome.
  • Épilation : pâte de chaux et d'orpiment.

Les us et coutumes

Les bains publics

A la campagne la toilette, l’été, se fait à la rivière où les hommes et femmes se baignent ensemble. Il se baignent nus à la rivière, ou font des toilettes devant un seau d'eau.

A la ville, chaque quartier possède ses bains propres, avec pignon sur rue. Il est plus facile, pour la plupart des gens, d'aller aux étuves que de se préparer un bain chaud chez soi. On trouve dans chaque bain public, trois salles différentes : d’abord, les étuves où l’on barbote en bavardant. Puis, une pièce pourvue de bains de vapeur, et enfin une salle d’épilation. Au levé du soleil, les crieurs passent dans les rues pour avertir la population que les bains sont prêts :

« Seigneur qu’or vous allez baigner
Et étuver sans délayer ;
Les bains sont chauds, c’est sans mentir... »


Certains exagèrent, ils crient avant même qu’il ne fasse jour, et les clients risquent de se faire surprendre dans les rues noires par quelque brigand !… En tout cas, on se précipite aux étuves tôt le matin si l’on peut : l’eau y est plus propre ! A l'entrée, on loue une serviette de toile et un pain de savon, formé d'un mélange d'huiles, de suif et de cendre.

Le bain était un moment de plaisir, souvent accompagné d'une collation. On peut avoir, dans l’établissement, son cuviau particulier dans lequel on mange et boit grâce à une planche posée en travers du baquet. On peut aussi se baigner en famille ; certains baquets sont de taille respectable et on y entre à trois ou quatre, ou même plus parfois. Il y a des étuves où hommes et femmes se baignent ainsi de compagnie, mais sans être nécessairement de la même famille. Les bains sont le plus souvent faits pour s'amuser. On les prend aussi avant les fêtes. L’atmosphère y est souvent gaie ; on y boit du vin épicé, on s’y repose sur des lits, on s’y caresse, et on y fait toutes sortes de choses bien agréables, quoique proscrites par la morale. Il arrive ainsi qu’une étuve dégénère en lieu mal famé et on recommande aux étuveurs, pour éviter cela, d’ouvrir leurs établissements alternativement aux femmes et aux hommes à des jours différents.

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Les bains chez soi

Seuls les gens riches peuvent s'offrir le luxe de prendre un bain chaud car tout coûtent cher : le bois nécessaire à faire chauffer l'eau, la toile avec laquelle on double les parois du baquet et les huiles de bains.

Il n’y a pas dans la maison de pièce particulière réservée à la toilette. Le seigneur dispose parfois de toilettes privées, au garde-robe, à côté de sa chambre. Ainsi, il n’est procédé à la toilette qu'une fois les vêtements mis et on se borne à nettoyer les parties du corps qui restent visibles. On se baigne dans la salle commune ou dans la chambre, dans un baquet de bois dans lequel on a prit soin de déplier un « fond de bain » en molleton qui évite de prendre des échardes dans les pieds. Plusieurs personnes partage la même pièce et il n'y a aucun moyen de s'isoler pour la toilette.

Préparer un bain prend un certain temps. Il faut aller remplir des seaux d’eau au puits, chauffer le liquide dans la cheminée, et le verser ensuite dans la baignoire. Souvent un rideau autour du baquet permet de garder plus longtemps la chaleur. Le « fond de bain » devait également servir à filtrer les saletés entre le bain de différentes personnes.

Si l'eau est froide, il faut être prudent et ne pas y séjourner trop longtemps, juste le temps nécessaire pour renforcer et stimuler la chaleur interne. Mais pour nettoyer correctement le corps, seul le bain chaud peut "expulser l'ordure que la nature cache par les pertuis de la chair".

Lorsqu’un invité arrive de loin, après un long voyage, il est de bon ton de lui proposer un bain. La maîtresse de maison se doit de partager sa baignoire avec une personne qu’elle veut honorer.


Les bains aux enfants

La propreté infantile est une vraie obsession. Dès la naissance le bain est mis en valeur. Ainsi lit-on qu’il est recommandé de baigner le nouveau-né à chacun de ses réveils. Le bain est donné "quand l'enfant ara assez dormi, ci le doit-on laver trois fois par jour"

La mère ou la servante tâte l'eau avant d'y tremper l'enfant car elle doit être "douce et de moyenne chaleur". On ne donne pas le bain à l'enfant sans prendre quelques précautions : le cuvier est placé devant la cheminée où flambe un bon feu ; la sortie de bain est assez grande pour bien envelopper le bambin. Elle est toujours à fond blanc même si, parfois, des rayures et des franges l'agrémentent.

  • Bain au tilleul
    A prescrire pour les enfants nerveux, les convulsions des nourrissons également.

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Les bains parfumés et leurs vertus

On pousse la délicatesse jusqu’à parfumer cette eau, comme l’indique cette recette, donnée par un mari soigneux à sa jeune épouse : « Ou vous mettez dessus (sur l’eau tiède) camomille ou marjolaine, ou vous mettez du romarin à cuire avec de l’écorce d’oranges. Et aussi feuilles de lauriers y sont bonnes ».

Un bain se prépare en deux temps : tout d'abord, l'infusion ou la décoction concentrée de la plante dans 3 ou 4 litres d'eau, puis le tamisage de cette préparation, qui sera versée dans le bain au moment de l'emploi. Pour un bain complet d'adulte, 500 g de plantes sont nécessaires, 250 g pour un grand enfant.

  • Bain pour les plaies et la nervosité
    Cueillir la fleur de sureau (sambucus nigra) le matin, la mettre à sécher à l’ombre, en bains pour les plaies et la nervosité. En faire des compresses pour les yeux rougis, et dans un linge chaud pour les rhumatismes.

  • Bain rafraîchissant
    Mélanger une ou deux cuillerées d’huile d’amande, d’huile essentielle de citron, et cinq gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée.

  • Bain tonique
    Mélanger une ou deux cuillerées d’huile d’amande douce, avec cinq gouttes d’huile essentielle de romarin, et cinq gouttes d’huile essentielle de citron.

  • Bain pour détendre les muscles
    Prendre un bain chaud avec six ou sept gouttes d’huile essentielle d’anis.

  • Bain pour favoriser le sommeil
    Un bain chaud avec un mélange de cinq gouttes d’huile essentielle de verveine, et cinq gouttes d’huile essentielle de lavande.

  • Bain sédatif
    Infusion de fleurs d'aubépine, de fleurs de grande camomille, de feuilles de cognassier, de feuilles de mauve, de feuilles de mélisse, de feuilles de noyer, de sarriette vivace en fleur, de fleurs de tilleul, de plante entière de valériane.

  • Bain révulsif
    500 g pour un bain général ou 150 g pour un bain local de farine de graines de moutarde délayée dans l'eau froide ; à ajouter au bain.

  • Bain rééquilibrant nerveux
    Infusion d'angélique, 200 g de plante entière pour un bain de 5 mn Infusion de fleurs et de feuilles de myrte, excellent après un grand ébranlement nerveux, une chute, un accident.

  • Bain stimulant tonique
    Infusion de plante entière : de lavande, de menthe, de romarin, de sauge, de serpolet
    ou lavande, 185 g, menthe, 125 g, romarin, 185 g, serpolet, 125 g.

  • Bain d'hiver, anti-bronchite
    Infusion : de feuilles d'eucalyptus, de bourgeons de pin sylvestre, de bourgeons de sapin, de plante entière de thym.

  • Bain anti-inflammatoire
    Décoction de feuilles de lierre grimpant fraîches : bouillir doucement à couvert dans 3 litres d'eau pendant 2 h, passer, verser dans le bain.

  • Bain tonique musculaire
    Décoction de bruyère, plante entière.

  • Bain anti-rhumatismal
    Bain complet de décoction de rhizome de fougère mâle ; ou bain local en cas de goutte.
    ou Bain complet composé de 150 g de marjolaine, 150 g de serpolet et 150 g de sauge.

  • Bain anti-rachitique et fortifiant
    Infusion de fleurs de grande camomille, Infusion de marjolaine, plante entière, Décoction d'écorce de chêne, Décoction de laminaires, Décoction de varech vésiculeux.

  • Bain tonifiant pour circuler les humeurs
    Bain complet d'achillée millefeuille, décoction concentrée de sommités fleuries, 50 g pour 1 litre d'eau, faire bouillir 10 min, filtrer.

  • Bain amaigrissant
    Bain complet de décoction de varech vésiculeux, auquel on ajoute 1 kg de sel marin
    Bain de saule blanc et de reine-des-prés mélangés.

  • Bain tonifiant pour la peau
    Infusion de sommités fleuries et de feuilles de millepertuis.

  • Bain Anti-acnéique
    Infusion de sauge.

  • Bain déodorant
    Décoction d'écorce de chêne, Infusion de lavande, de feuilles de noyer, de prêle des champs, de romarin, de sauge, de thym.

  • Bain Anti-sudoral
    Infusion mélangée de prêle des champs et de sauge.

Le savon

En latin, cela veut dire Sapo. Sa composition est un mélange de cendres de hêtre ou de saponaire et de suif de chèvre. Ce mélange sera affiné au fil du temps et on y voit aussi apparaître de la soude naturelle ou des plantes maritimes. La graisse animale sera remplacée par l’huile végétale, notamment par l’huile d’olive.

Ceux qui n’avait pas les moyens de s’en acheter utilisait la saponaire ou de l’herbe à savon, savon du fossé, savonnière, herbe à femme, laurier fleuri, ou de l’herbacée à fleur rose et odorante dont le suc, dissous dans l'eau, mousse.

Il y avait trois sortes de savon : le gallique, le juif et le sarrasin, selon qu'il était fabriqué avec de l'huile ou de la graisse animale mélangée à de la potasse. Comme le savon ne sentait pas très bon, ils répandaient des herbes et des fleurs dans l'eau. Le savon était fait de graisse de mouton, il était mou et très visqueux.

Il est conseillé de se laver souvent la peau, les cheveux et la bouche. De plus, les produits de toilette ne manquaient pas. Le savon existait à Paris, un décret de fabrication rend obligatoire l'apposition d'un sceau sur le savon.

Comment utilise-t-on la saponaire ?

La racine : Faire bouillir 15g de racine dans 60cl d’eau. Faire frémir pendant 15 min. Filtrer et rajouter 5cl d’eau de rose.

La tige : La dissolution de son suc dans l’eau aurait la propriété de mousser légèrement. Elle est aussi utilisée pour dégraisser la laine des moutons. La plante s’appelle alors, herbe à foulon.

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Se laver la tête

Il est conseillé d’utiliser du jus de bette pour éliminer les pellicules et des feuilles de noyer ou de chêne pour obtenir une belle chevelure.

Les nobles utilisent des onguents faits de cendre de hérisson, de sang de chauve-souris, de sulfure d'arsenic, de chaux vive, des décoctions de lézards verts dans de l'huile de noix, du soufre pour blondir leur chevelure... le tout préparé dans un chaudron.

Voici quelques conseils pour le soin de vos cheveux :

  • Cheveux normaux
    Décoction de lierre grimpant, saponaire, bleuet, aiguilles de pin.

  • Cheveux secs
    2 gouttes d'essence de camomille, jasmin, romarin, santal dans de l'huile d'amande douce.

  • Cheveux ternes
    Décoction de bardane, sauge, lamier blanc.

  • Cheveux blancs
    Lotion de thym, matricaire.

  • Empêcher la chute de cheveux
    Manger du cresson officinal frais.
    Massage avec une infusion de lavande, ortie, sauge, bardane, capucine, buis, cresson, laurier, serpolet, thym ou millefeuille.
    ou Lotion de basilic, capucine, centaurée et de bourgeons de noyer.
    ou Essence de lavande 3 gouttes + huile de support.
    ou Lotion avec : Infusion concentrée de feuilles fraîches de basilic, 150 g pour 1 litre d'eau bouillante, infuser 20 min et écraser les feuilles, passer; utiliser le jus.
    ou Macération mélangée de buis, 60 g de feuilles fraîches hachées, et de romarin, 60 g de plante, 15 jours dans 1 litre d'alcool à 60 degrés en remuant de temps à autre, passer; se frictionner 2 fois par jour.
    ou Macération mélangée de capucine, 50 g de graines et de feuilles, et de serpolet, 50 g de tige et de sommités fleuries, mettre 10 jours dans 1 litre d'alcool à 60° les plantes hachées, passer.
    ou Décoction de petite centaurée, 50 g de sommités fleuries pour 1 litre d'eau, bouillir 10 min
    ou Jus de cresson officinal frais.
    ou Huile d'olive.
    ou Faire bouillir quatre cuillères à soupe de graines de capucine dans un quart de litre d'eau pendant 20 min puis filtrer. Vous battez ensuite deux jaunes d'oeufs avec une cuillère à soupe de rhum et vous ajouter la décoction de capucine. Remuez bien. Utilisez la préparation comme un shampooing en massant bien votre cuir chevelu et laissez agir 10 min avant de rincer.

  • Activer la pousse des cheveux
    Frictions quotidiennes et massages du cuir chevelu
    Décoction de bardane, ortie, jus de cresson, achillée millefeuille.
    ou Décoction d'achillée millefeuille, faire bouillir 50 g de plante hachée dans 1 litre d'eau pendant 10 min.
    ou Infusion d'aurone, 20 g de feuilles et de sommités fleuries séchées pour 1 litre d'eau bouillante.
    ou Onguent de bardane, faire cuire 1 racine dans un peu d'eau, la réduire en purée ; frictionner le cuir chevelu chaque soir pendant 1 semaine pour avoir les cheveux plus épais et plus longs.
    ou Décoction mélangée de racines de bardane, 30 g, d'ortie, 30g, de roquette, 30 g, pour 1 litre d'eau, bouillir 15 min.
    ou Jus de cresson officinal Jus de feuilles fraîches d'ortie.
    ou Décoction de thym, 80 g pour 1 litre d'eau, bouillir 20 min, passer.

  • Pellicules
    Lotion avec : Décoction de capillaire de Montpellier, faire bouillir, 30 min, 100 g de plante séchée dans 1 litre d'eau et filtrer
    ou Infusion de feuilles de châtaignier, 60 g pour 1 litre d'eau bouillante
    ou Décoction d'écorce : de chêne, de peuplier noir, 30 g de poudre dans 1 litre d'eau, bouillir doucement 20 min sans couvrir, passer.
    ou Décoction de rhizome de nénuphar blanc, 20 g par litre, bouillir 5 min.
    ou Jus d'ortie fraîche, 50 g avec 2 cuillers à soupe d'huile de ricin, Lotions de châtaignier, nénuphar (rhizhome), jus d'ortie, bourgeons de noyer.
    ou Frictionner le cuir chevelu avec une décoction concentrée de sauge, capucine, ortie, graines d'oignons.

  • Pour assouplir et faire briller la chevelure
    Rinçage de bardane, 50 g de feuilles pour 1 litre d'eau bouillante ou jus de grassette fraîche.
    ou Friction avec une décoction de lamier blanc, 50 g de plante entière hachée pour 1 litre d'eau, bouillir 10 min.
    ou Décoction de sauge, 250 g de feuilles séchées pour 1 litre d'eau, bouillir 15 min, laisser reposer 48 h en remuant de temps à autre, filtrer, ajouter 0,25 litre de rhum ; à employer tous les 2 ou 3 jours.

  • Shampooing liquide
    Décoction de lierre grimpant, 50 g de feuilles pour 1 litre d'eau, bouillir 10 min, passer en exprimant, compléter à 2 litres avec de l'eau bouillante; frotter.
    ou Infusion de saponaire, 80 g de plante entière pour 1 litre d'eau bouillante, attendre 15 min, passer.

  • Shampooing sec
    Saupoudrer les cheveux de farine de blé, brosser après 15 min
    ou Poudre de racine d'angélique.


Se laver les mains et les pieds

C’est aussi une habitude courante que de se laver les pieds et les mains sous l’eau avant d’aller à table. On peut ajouter au bain de pieds, du cresson, de la fougère, des feuilles de figuier.

Pour les démangeaisons, il est préconisé de l’aunée et du pavot, pour adoucir la peau, confectionner une lotion à base de nénuphars et d’huile d’olive, pour la désinfection, du souci et pour les articulations souffrantes, de la prêle. Évidement, accompagné de saponaire pour nettoyer.

  • Bain pour les entorses et les jambes lourdes
    Disposer une poignée de badasson de plantain dans de l’eau peu tiède, faire bouillir. Faire un bain de pieds un long moment pour les entorses, les jambes lourdes, cela fait circuler les humeurs.

  • Bain contre les engelures
    Faire bouillir des feuilles et des branches de céleri, des feuilles de noyer, dans de l’eau, et des feuilles d’ortie, en bain contre les engelures.

  • Bain tonifiant pour circuler les humeurs
    Bain de pieds, de feuilles de vigne rouge.


L’hygiène dentaire

« Frotte tes dents et les tiens nettes
Rien n’est si laid quand tu caquettes
Ou ris, de voir sous ton chapeau
Des dents noires comme un corbeau
Qui te donnent mauvaise haleine. »


Pour blanchir les dents, pulvériser l’os de seiche, en remplir un linge et en frotter les dents.
Platéarius donne en plus de cette recette de dentifricium, la composition d’un onguent à base de “l’os que l’on trouve dans le ventre de la seiche“, destiné à blanchir le visage. Un produit de la mer entre hygiène et beauté !

Les dents sont rarement frottées mais pourtant c’est vivement conseillé. Dans les milieux nobiliaires, elles sont nettoyées avec un cordon de soie dict esguillette.

On se rince la bouche à l’eau ou avec une soupe de vin, voire de l’urine, et parfois avec de l’oxymel (mélange de miel, de vinaigre et de sel marin).

Pour avoir l'haleine parfumée, les femmes mâchent des graines de fenouil, de cardamome, des petits morceaux de certaines écorces.

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Le parfum

Le parfum a toujours joué un rôle important : l'étymologie du mot, du latin per-fumum signifiant "à travers la fumée", atteste de ses origines sacrées, comme médiateur entre les dieux et les hommes.

Le parfum fait alors partie de l'hygiène et de la toilette. On croit même à ses vertus médicinales. Les parfums, sous forme de fumigation ou sous forme de vinaigre aromatisé, servent de désinfectants.

Herbes et boîtes à senteurs emplies d'épices s'intégraient dans le décor médiéval tandis que la pratique des bains parfumés se développe. Venues d'Orient, les nouvelles senteurs chaudes du musc, de l'ambre, du santal, du girofle et de la myrrhe s'ajoutaient aux parfums floraux (rose, jasmin, lavande et violette). On prône largement la pratique des ablutions et du bain.

L’accessoire le plus sophistiqué de cette aromathérapie est sans doute la pomme d’ambre ou pomme de senteur. D’origine orientale, c’est une boule en or ou en argent, souvent incrustée de perles et de pierres précieuses. Il est constitué d'une petite cage sphérique s'ouvrant à l'équateur par une charnière et un ressort. Elle contient, comme son nom l’indique, une pépite d’ambre, substance parfumée provenant des concrétions intestinales du cachalot. On lui prête des vertus curatives mais aussi aphrodisiaques. Mais la pomme d’ambre, en raison de son prix, est réservée aux nobles Les personnes de condition plus modeste se contentent de pommes de senteurs garnies d’ingrédients moins rares (aloès, camphre, basilic, menthe sèche), ou même d’une simple éponge imbibée de vinaigre.

Coussins à la rose, pommes à senteurs (pommes piquées de nombreux clous de girofle, pommes qui donnèrent le nom de pommade), chapelets odorants et fourrures imprégnées participaient à l'atmosphère parfumée des demeures princières.

On attribue aux Arabes, héritiers des connaissances antiques en la matière, un rôle déterminant dans l’évolution de la parfumerie grâce à la mise au point de l’alambic et du serpentin. Ces instruments permettent la distillation de l’alcool, technique qui ouvre la voie aux parfums modernes.

Très longtemps, les parfums à base d'alcool serviront à rafraîchir l'haleine, même si aujourd'hui la loi exige des parfumeurs qu'ils ajoutent une substance amère, comme le cassia, pour rendre l'alcool impropre à la consommation.

Les eaux de senteur se multiplient, dites simplement lorsqu'elles font intervenir un seul composant (eau de rose, de lavande, de fleur d'oranger) ou composées lorsqu'elles associent fleur et épices additionnées de musc et d'ambre. Outre leurs pouvoirs pharmaceutiques, elles contribuent à masquer les odeurs corporelles.

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L’Eau de la Reine de Hongrie

Il fut créé en 1370 et sera le premier grand parfum à base d’alcool. Il fut inventé pour la Reine Elisabeth de Pologne, reine de Hongrie, femme du roi Charles Robert de Hongrie. Cette eau aurait permis de retrouver sa santé, sa beauté, sa jeunesse. A l’origine à base d’essence de romarin macéré dans de l’esprit de vin, l’Eau de la Reine de Hongrie s’est enrichie plus tard d’essence de lavande, réputée pour son pouvoir apaisant, de bergamote, de jasmin, du cirse et de l’ambre. On se frictionnait tout le corps avec cette eau mais on la buvait aussi pour éloigner la peste.

L’Eau de Carmes

En 1379, un autre parfum se voit attribuer un nom, “L'Eau des Carmes”. Composé de mélisse, anis, marjolaine, thym, sauge, baies de genièvre, cardamome, cannelle et d'angélique, elle est l'œuvre des carmélites de l'abbaye de Saint-Juste, en France.

Quelques senteurs classiques
  • Eau de thym (épicée, fleurie)
  • Eau de Sauge (odeur légère rappelant des odeurs de tabac blond)
  • Eau de Lavande (aromatique, fraîche, légère)
  • Eau de Chypre (odeur d'humus, de mousse de chêne)
  • Eau de romarin (sucrée, fleurie)
  • Basilicum Sanitatis (note aromatique anisée et florale du basilic)

Quelques senteurs rares
  • Le Musc de Charles V (véritable musc naturel, végétal, légèrement aromatique)
  • Le Gingembre des Ducs de Bourgogne (Odeur citronnée, sucrée, piquante, charnelle, aphrodisiaque)
  • L'Eau de Pucelle (baie de genièvre, semence d'angélique, fleur d'oranger)
  • L'Eau de Rose de Damas (non alcoolisée)
  • Le Musc de Venise (véritable musc naturel, rose)
  • Le Bouquet à la Maréchale (accord de rose et fleur d'oranger)
  • L'Eau Sicilienne Odorante (Cédrat, Bergamote, Citrus, note "bonbons acidulés", limonade)
  • L'Eau d'Ange de la Cour de Louis XIV (benjoin de Siam, résine de styrax, noix muscade, écorce de cannelier, rose de Provins, ambre, musc)
  • L'Eau d'Ange aux Esprits de la Cour de Louis XV (benjoin de Siam, résine de styrax, noix muscade, écorce de cannelier, rose de Provins, ambre, musc, fleur d'oranger, orange du Portugal)

Le maquillage

Les Croisés ont rapporté des Croisades quelques cosmétiques comme les perles orientales, qui, broyées et mélangées à l'amidon de blé, permirent d'obtenir une poudre blanche et nacrée donnant un teint d'albâtre très prisé à l'époque.

Les femmes se confectionnaient aussi des masques à base d'argile, d'amidon, de lait d'ânesse ou encore de miel, issus de recettes très anciennes.

Par exemple, Agnès Sorel (vers 1420-1450), surnommée "la Dame de Beauté", appliquait tous les matins sur son visage un masque contenant de la cervelle de sanglier, des vers de terre et de la bave d'escargot.

Pour obtenir le rose/rouge des joues et des lèvres, les femmes utilisaient : de la garance et du bois de brésil, un bois qui donne des cendres rouges ou de la betterave.

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Cours II : L'hygiène et les cosmétiques Facmeduse-292133e

Cours rédigé par Jake de Valombre
Grand Recteur de l'Ostel-Dieu de Paris
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