Souvenirs de Dotyy et Snoop
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Cours I : La coiffure

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Message  dotyy Lun 16 Jan - 23:46

Cours I : La coiffure Coiffure-2332f88
Introduction

Le métier de coiffeur est pratiqué par les barbiers, quelques perruquiers et des coiffeuses. Les barbiers forment une corporation définie, tiennent une échoppe au service du public. Les coiffeuses et perruquiers n'exercent leur talent que sur les têtes princières et appartiennent à la suite des domestiques de grandes maisons.

Les chambrières sont en grand nombre, elles habillent les femmes et les coiffent de voiles, hennins et autres atours pour les grandes occasions. Les perruquières ne peuvent guère fournir que quelques nattes postiches. Les coeffières fabriquent les coiffes, petits bonnets à trois pièces, faits de coton, de lin, de gaze ou de laine.


Les us et coutumes de la coiffure

On peut voir une différence entre les diverses classes sociales rien qu’en regardant leurs cheveux. Il est vrai qu’une dame de la haute société peut se permettre de chouchouter sa tignasse plutôt que de la laisser traîner dans les champs et la poussière. Ainsi, les personnages de hauts rangs portent les cheveux longs, aussi bien les femmes que les hommes. Les femmes font de leur chevelure de vrais objets d’apparats.

La noblesse porte les cheveux longs à proportion de son rang et de sa naissance. Les femmes galonnent leurs cheveux. C'est-à-dire les diviser en plusieurs touffes et les enrouler de fils d’or ou d’argent. D’ailleurs certaines femmes les portent parfois jusqu’aux genoux tellement ils sont longs !

Quant au peuple, ils ont les cheveux presque rasés. Les serfs, eux, le sont entièrement. Un moine adopte la tonsure lors de son ordination en signe de soumission volontaire. Les cheveux courts ou tondus sont considérés comme un signe de subordination, de liberté personnelle restreinte. La tonte est une peine infamante infligée aux détenus ou aux femmes adultères.

Les femmes portent un voile couvrant les cheveux et le cou tandis que les jeunes filles n’en portent pas. La coutume veut que les femmes mariées relèvent leurs cheveux et les couvrent, alors que les célibataires peuvent laisser tomber librement leur chevelure sur leurs épaules.

Dans une telle société où la coiffure marque le rang social, il est facile de comprendre que la calvitie est vécue comme une infamie.

Au fil du temps, on peut voir les nattes disparaître, plus de longues tresses jusqu’aux genoux mais des chignons volumineux attachés derrière la tête. Les coiffures deviennent particulièrement extravagantes. Seules les jeunes filles portent encore les cheveux longs et libres, signe distinctif de virginité. Les coiffes sont donc choses courantes aussi bien chez les femmes que chez les hommes.


Les coiffures des femmes

La coiffure dépend des canons de la mode, qui déterminent non seulement la longueur et la couleur des cheveux, mais décident aussi qu'ils doivent être frisés ou raides. Les femmes utilisent du soufre pour teindre leurs cheveux, les décolorent au soleil et les frisent en leur appliquant du blanc d'œuf et en les faisant sécher sous un panier tressé.

Quelle que fût la tendance, il faut impérativement exhiber une chevelure beaucoup plus abondante que celle pourvue par la nature. On peut y parvenir en crêpant fortement les cheveux, en y ajoutant de fausses tresses ou des touffes, en les entremêlant de bandeaux ou de galons rembourrés, ou encore en portant des perruques.

Les jeunes femmes portent des tresses qui retombent sur la poitrine, ou elles parsèment de rubans leur chevelure défaite, ou encore elles se ceignent le front de cercles métalliques ou de couronnes de fleurs. Les femmes mariés ou âgées, enroulent leurs tresses en spirale derrière les oreilles. Elles utilisent aussi des filets pour maintenir leur coiffure ou portent des turbans de soie de couleur. Ces tresses sont elles mêmes remontées sur la nuque, relevées en chignon ou enroulées au dessus des oreilles. Ou alors à la mode byzantine, les longues tresses ; tresses à trois brins, rouleaux de cheveux entourés d'un ruban, tresses à 2 brins plus un ruban.

Les vénitiennes suivirent une mode qui consistait à avoir des cheveux blonds, ramenés en chignon au sommet du crâne.

Les cheveux relevés sur les tempes en deux chignons dits « truffeaux » qui sont surmontés par le balzobalso sont un bourrelet de brocart ou de velours.

Les cheveux nattés en deux tresses enveloppées sur les oreilles dans une résille dites « crépines ».

Les femmes de la noblesse portent aussi des serre-têtes en or ou en argent. L'atour de tête est le nom donné aux coiffes volumineuses des femmes.

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Les coiffures des hommes

Il est vrai que les hommes font moins de chipotages. Ils préfèrent la coiffe qui différencie aussi très rapidement le niveau social. Les hommes de classe basse ou moyenne portent un calot. Celui-ci est noué sous le menton ou attaché sur le dessus du crâne.

Si les barbiers coupent aussi bien la barbe que les cheveux, leur clientèle est essentiellement masculine ; les femmes portant les cheveux longs n’ont nul besoin de coiffeur. Et la profession est florissante car les hommes se font rarement la barbe eux-mêmes.


Les perruques et les postiches

Différents modèles de perruques : perruque en bonnet, perruque d'abbé avec tonsure, perruque naissante, perruque à la brigadière. Les premières perruques remplacent la "calotte" (coiffure triste et plate). Puis les postiches furent attachés à la calotte qui peuvent être de différentes couleurs et matières (taffetas, soie, velours, satin). La mode des perruques se répandit et l'on coud les cheveux sur toute la calotte. La couleur des cheveux variait selon les modes.

Les cheveux des femmes sont considérées comme de meilleures qualité que ceux des hommes, et de préférence ceux des paysannes car elle les ont toujours enfermés sous leur bonnet, ne les poudrent jamais et ne les exposent que rarement à l'air (ce qui les dessècherait). On mélange souvent cheveux et crin de cheval; la frisure à l'étuve du crin donne l'effet d'une "permanente". Aussi les perruques de dehors qui supportent la pluie et le vent sont généralement de crin.

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Cours rédigé par Jake de Valombre
Grand Recteur de l'Ostel-Dieu de Paris
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